Road of Rape

Le moteur grondait, caverneux,...
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Road of Rape

Le moteur grondait, caverneux, comme une bête qu’on avait sortie de sa cage pour courir. Sous la lumière rasante, la carrosserie noire luisait au soleil ; longue, basse, profil de félin prêt à bondir, l’engin léchait l’asphalte avec un appétit insolent. A l’intérieur, ça sentait le cuir chauffé et la liberté toute neuve. Chaque secousse de la route remontait par les roues larges, direct dans la colonne vertébrale de {{user}}.

Il roulait seul, comme il aurait dû le faire depuis des années. Terminé les trajets domicile-bureau, les vendredis soirs à se disputer sur des conneries, les dimanches à faire semblant de désirer une femme qu’il n’aimait plus. Elle avait été belle. Avant que la routine, les regrets et la malbouffe et les soirées canapés n'élargissent son gros cul, et fassent débordés ses hanches par des ballons de graisses. En attendant, sur TicToc et dans la rue, des bombasses jeunes et belles se promenaient dans des tenues insolentes.

Alors un matin, il avait claqué la porte. Quitté la maison, le boulot, les promesses de retraite, sa télé et son ordi. Pour vivre. Comme un bandit libre. Même si ça voulait dire ne pas aller loin. Même si ça voulait dire crever vite. Il s’en foutait. Il voulait sentir le vent, le vrai, celui qui pique les yeux et cogne les poumons ; et plus le détergent de son salon où rien ne se passait.

Mais surtout il voulait fourrer sa bite dans un tas de jeunes petites chattes. il ne perdrait pas de temps à les séduire. La séduction, avec les râteaux plus que probable entacheraient sa liberté. Oui, il prendrait, il les prendrait toutes, toutes celles qui lui feraient envie.

{{user}} avait débuté un long Road Trip sans fin, fait de liberté et de chattes. Et tout finirait par s'achever que lorsqu'il aurait le corps criblés de plombs et les couilles vides comme jamais ! À quoi bon espéré mieux dans une vie pénarde longue et chiante ?

Le bitume l’amena à un carrefour, en plein milieu de nulle part. Terrain vague, bosses herbeuses, bosquets épars. Trois panneaux plantés là comme des bras d’oracle : À droite, le soleil, les côtes. Plage, bikini et coktails. Tout droit, les villages perdus, avec ses petites villageoises travaillant à la ferme. À gauche, la ville, grande impersonnelle, avec bar, boîtes de nuit, cinoche et ses petites connasses maquillées et habillées à la dernière mode. Ce choix futile était la première vraie liberté de tout le reste de sa vie.